Les ouvrages de rétention
Les ouvrages de rétention permettent de réduire les apports en crue en stockant temporairement les eaux et en les restituant progressivement après la pointe de crue.
Les barrages départementaux
Après la crue de 1958, le Conseil Départemental du Gard, engage sur l’amont du bassin versant du Vidourle la construction de 3 barrages écrêteurs de crue entre 1968 et 1982.
• Barrage de Ceyrac sur le Rieumassel (mise en œuvre en 1968)
• Barrage de Conqueyrac sur le Vidourle (mise en œuvre en 1970)
• Barrage de la Rouvière sur le Crieulon (mise en œuvre en 1982
Ces 3 barrages contrôlent une superficie 220 km² soit 35 % du bassin versant en amont de Sommières et ont une capacité totale de stockage de 32 millions de m3.
Le Département du Gard, propriétaire de ces ouvrages, assure la gestion de barrages écrêteurs de crue et met à disposition ses équipes techniques et ses moyens financiers pour assurer l’exploitation de ces ouvrages, au travers d’une convention de gestion contractualisée avec l’EPTB Vidourle.
Le bassin de rétention de Garonnette à Quissac
Suite aux inondations majeures des 8 et 9 septembre 2002 et à celles des années passées, l’EPTB Vidourle a souhaité étudier la possibilité d’un ouvrage écrêteur des crues de la Garonnette à Quissac avec pour objectif de stocker provisoirement les eaux de ruissellement en période de forte pluie et protéger la zone urbanisée de Quissac.
La Garonnette ou Garonne est un petit affluent rive gauche du Vidourle au niveau de l’agglomération de Quissac. Elle prend naissance au Nord de l’agglomération vers 115 m d’altitude au lieu-dit le Mas Blanc et conflue avec le Vidourle à 67 m d’altitude, après un parcours orienté Nord-Sud d’environ 3 200 m et souterrain dans la partie urbanisée et une pente moyenne de 1,5 %.
Le projet
Le bassin a été réalisé en 2016 et se situe à environ 1,4 km de la confluence avec le Vidourle et draine un bassin versant de 1,35 km² qui représente 68 % du bassin versant total de la Garonnette (2 km²) : c’est un ouvrage en déblais ceinturé en aval par une digue de fermeture en remblai. Le volume de rétention proposé par l’ouvrage s’élève à 136 000 m³.
Pour des crues supérieures à la crue de période de retour 10 ans, l’ouvrage permet de mettre hors d’eau entre une vingtaine et une cinquantaine d’habitations suivant l’événement considéré.
La zone d’expansion de crue et le piège à embâcles Sommières/Villevieille
Les zones d’expansion de crues sont des espaces naturels qui permettent un stockage transitoire de l’eau et de retarder les écoulements lorsque les débits sont importants. Il s’agit donc d’envisager la gestion du risque inondation autrement que par les recours systématiques à des ouvrages de protection. Toutefois, il existe très peu de secteurs de ce type sur le bassin versant du Vidourle.
Grâce à l’opération foncière conduite par le Conseil Départemental du Gard et la SAFER sur la zone anciennement appelée «château de Pondres», l’EPTB Vidourle a eu la possibilité, en juin 2007, d’acheter des terrains agricoles en amont de Sommières.
Sur ces terrains, d’une superficie d’environ 10 ha, ont été réalisés :
-Un peigne à embâcles, composé de 70 pieux espacés de 2 mètres constituant une zone de dépôt des arbres morts et autres obstacles dérivants en période de crue. Il vise à protéger les ouvrages situés en aval du projet lors des crues,
– Une zone d’expansion de crues en amont du pont de la déviation de Sommières, pour limiter l’impact des inondations sur Sommières et les zones urbanisées. Ces parcelles confiées à des agriculteurs sont aménagées en exploitation agroforestière.