Pour la première fois depuis la mise en place du Contrat de rivière, l’emblématique Cistude d’Europe – Emys orbicularis, une tortue aquatique protégée au niveau national, inscrite sur la liste rouge des espèces quasi-menacée en France et faisant figure d’espèce phare du patrimoine naturel européen a été repérée sur les berges du Vidourle le 1er avril 2015.
Des pièges sont déposés au printemps dans le lit du Vidourle sur plusieurs sites favorables pour capturer les Tortues de Floride, une espace invasive, qui fait des ravages sur tout le bassin versant, et qui concurrence la Cistude d’Europe.
La Cistude d’Europe vit dans les zones humides aux eaux tranquilles, un peu stagnantes et bien ensoleillées : bras morts, étangs, fossés, cours d’eau calmes ou canaux, etc. Elle apprécie les fonds vaseux et se nourrit de la végétation aquatique qui lui fournit le gîte et le couvert, mais aussi de poissons morts, de vers, mollusques, crustacés et insectes aquatiques. Entre deux plongées, elle s’adonne aux bains de soleil en grimpant sur des troncs d’arbres morts ou des branches basses. Et pour sa reproduction, alors qu’usuellement la Cistude ne se déplace que dans une zone très restreinte, elle peut parcourir quelques centaines de mètres pour rencontrer une partenaire ou pour trouver un lieu de ponte, une zone un peu sablonneuse, parfois une vigne proche. Sur le site où elle a été observée, tous les éléments favorables étaient réunis pour son bien-être.
La précieuse tortue autochtone peut être reconnue à ses pattes, sa tête, et son cou noir ponctué de jaune soufre. La carapace sombre est elle aussi semée de petits points jaunâtres.
Son espérance de vie étant de 40 à 60 ans, elle va sans doute encore profiter bien des années des agréments du Vidourle.